Parmi les partenaires européens, l’Autriche est un peu un cas à part en matière de délégation du personnel, sur certains points, comme va le démontrer cet article. Suite de notre tour d’horizon des pays voisins.
La représentation syndicale
C’est ici que se situe l’originalité du pays. Une seule confédération existe : l’ÖGB. Cette fédération date de 1945 et avait été créée afin d’éviter les conflits politiques entre les différents syndicats. Elle se décompose en sept syndicats et couvre 28% de l’ensemble des salariés, majoritairement les travailleurs manuels et ceux du secteur public. Avec le même recul que l’on ressent dans d’autres pays et une volonté de relancer ce syndicalisme.
Les négociations collectives
Elles couvrent une grande majorité des salariés, 95% d’entre eux, en fait. Ce domaine des accords sectoriels est donc, en Autriche, le plus fort, le plus présent. Les employeurs sont dans l’obligation de prendre une adhésion auprès des chambres du commerce et sont représentés par elles, dans les négociations. De leur côté, les salariés appartiennent également à des chambres du travail mais qui, pour leur part, ne participent pas aux négociations.
Ces négociations collectives portent sur les méthodes et les conditions de travail, sur les salaires ou les pensions.
La représentation sur le lieu de travail
Le comité d’entreprise est le représentant légal sur le lieu de travail et autorisé à partir de 5 salariés, bien que pas toujours présent dans les plus petites structures. Il l’est plus généralement à partir de 50 salariés et est élu par l’ensemble des salariés. Sans être à proprement parlé un organe syndical, les comités sont au ¾ constitués de membres syndiqués.
Le rôle du comité
Il dispose même, dans certains cas, d’un droit de veto vis-à-vis de l’employeur, plus précisément sur des thèmes du social et de l’emploi, avec un réel contrôle des actions effectuées et des décisions prises par l’employeur. Il vérifie, en outre, le respect de la législation et des conventions collectives. Dans le domaine économique, il dispose essentiellement d’un droit d’information et de consultation.