Longtemps colonie britannique, cette magnifique île de Chypre est peuplée de 1.200.000 habitants répartis sur 9.251 km². Chypre entre en 2004 dans l’Union Européenne et, en 2008, dans la zone euro. Le taux de syndicalisation (plus de 50 %) y est assez important.
Les syndicats
Trois principaux syndicats existent à Chypre :
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le P.E.O. (Fédération des travailleurs de Chypre) se situe plutôt à gauche. Ce syndicat comprend 8 fédérations de branches et est très implanté pour les travailleurs manuels ;
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la S.E.K. ( Confédération des travailleurs chypriotes), plus proche des partis de la droite et du centre, compte 7 fédérations de branches ;
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la D.E.O.F. (Fédération démocratique du travail de Chypre) est un syndicat moins important que les deux premiers et proche du Parti socialiste.
D’autre syndicats moins représentatifs existent dans différents secteurs comme la banque, le fonctionnariat, l’enseignement. Au-delà de leurs divergences politiques, ces différents syndicats travaillent ensemble pour défendre les revendications salariales. Ils sont les seuls organes de représentation sur le lieu de travail, les comités d’entreprise n’existant pas à Chypre. Les représentants syndicaux sont élus lors d’une réunion des membres, en général pour une durée d’un an, et la discrimination basée sur l’activité syndicale est illégale. Ici, aucun droit légal de représentation aux conseils d’administration des entreprises n’est accordé aux travailleurs.
Les négociations collectives
Environ la moitié des salariés chypriotes est concernée par les négociations collectives. La négociation par branche joue un rôle forcément important. Néanmoins, de nombreux employeurs ne sont pas couverts par des accords sectoriels et doivent donc négocier leurs revendications directement avec l’entreprise. Selon les syndicats, il existe environ 400 accords d’entreprises qui, par exemple, fixent les rémunérations et les conditions applicables aux sociétés qui ne sont pas régies par des accords sectoriels.
La santé et la sécurité
L’élection d’un délégué à la santé et à la sécurité par tout le personnel est obligatoire pour toute entreprise de plus de 5 salariés. Le nombre de représentants des travailleurs augmente avec le nombre d’employés de l’établissement. Les entreprises sont responsables de ces deux thèmes mais ont une obligation de consultation des délégués. La nomination d’un responsable de la sécurité est obligatoire dans les entreprises de plus de 200 salariés. Dans tous les cas, ces délégués bénéficient d’un temps de détachement accordé par l’employeur.