Petit état au sein de l’Europe, la République de Malte est un archipel de 8 îles au coeur de la Méditerranée. Indépendante depuis 1964, elle est membre de l’Union Européenne depuis 2004 et appartient également à la zone euro, depuis le 1er janvier 2008.
Le syndicalisme à Malte
Les travailleurs sont, à peu près pour la moitié, syndiqués ; ce qui représente un chiffre élevé en rapport des autres nations européennes.
Les deux fédérations les plus représentées sont la GWU (Confédération générale des travailleurs) et l’UHM (Syndicat des travailleur maltais) qui, malgré quelques ententes, se retrouvent plutôt dans un esprit de conflit. En 2012, la première représentait 44.971 affiliés et, la seconde, 26.273, sur un ensemble de 89.180 travailleurs syndiqués.
Au-delà des ces 2 syndicats majoritaires, des petits syndicats n’interviennent que dans des secteurs qui leur sont propres : MUT pour les enseignants, MUBE pour les employés de banque, ou MUMN pour les infirmières et les sages-femmes.
Les négociations collectives
Elles se déroulent généralement au niveau de l’entreprise elle-même, dans le secteur privé.
Au sein du secteur public, ces négociations se font plus généralement à plusieurs établissements ou par secteur.
Le taux de couverture des conventions collectives se situe autour de 60%, soit un peu au-dessus du taux de syndicalisation.
Si les entreprises n’ont aucune obligation de reconnaître les syndicats lors de ces négociations, la pratique fait que, lorsque l’un d’eux, dans un établissement, représente plus de la moitié des salariés, l’employeur choisira généralement de négocier avec lui.
Enfin, lorsque les salariés ne sont pas couverts par des conventions collectives, c’est le Gouvernement qui détermine ce que seront les prescriptions minimales.
La représentation sur le lieu professionnel
C’est ici le syndicat, lorsqu’il est reconnu, qui se place en représentant des salariés de l’entreprise.
En matière de santé, sans que des chiffres soient imposés puisque la création de véritables comités de santé et de sécurité n’est pas prévue et que le texte est relativement flou, les salariés ont droit à un représentant nommé par eux. Toutefois, dans les entreprises de moins de 10 salariés, c’est généralement l’employeur qui consulte son personnel et l’informe.