Avec un taux de syndicalisation qui se situe autour des 50%, beaucoup de syndicats des autres pays rêveraient de tels chiffres. Mais, derrière ces chiffres, comment se passe la représentation salariale dans ce petit pays d’un peu plus de 5 millions d’habitants ? Cet article explique tout le fonctionnement.
Les syndicats
Comme annoncé en préambule, les syndicats sont donc bien présents dans ce pays avec plus d’un salarié sur 2 syndiqué. Des syndicats qui sont essentiellement regroupés autour de 4 confédérations.
Première, et de loin, de ces confédérations, LO regroupe à peu près tous les secteurs économiques du pays et représente à elle seule, la moitié des chiffres. Elle est suivie par UNIO, pour un chiffre d’affiliés environ 3 fois moindre mais plus spécialisée dans le monde des enseignants ou des infirmiers. Vient ensuite YS où se sont regroupés des syndicats indépendants, puis Akademikerne qui concerne plus les diplômés.
Les négociations collectives
Ce n’est pas tant la législation qui régit les relations professionnelles, en Norvège, que les négociations. Ces dernières se déroulent alors à différents niveaux.
Les accords de base sont négociés entre les confédérations et les organisations patronales et déterminent les grandes lignes telles que les élections des représentants des salariés, le droit à l’information ou les revendications.
A l’échelle des secteurs d’activité, sont précisées certaines données précédentes ou sont reprises les négociations annuelles.
Enfin, au niveau des entreprises ou des organisations locales, sont vus les points particuliers qui doivent être revendiqués selon la configuration particulière de la région de la société.
Autre particularité, les accords du public s’adressent à tous les salariés, alors qu’ils ne s’adressent généralement qu’aux entreprises où les syndicalistes représentent au moins 10% des salariés.
A noter que la Norvège ne propose pas de salaire minimum.
La représentation sur le lieu de travail
Des accords ont été signés entre des confédérations syndicales et des organisations patronales et c’est celui signé entre LO et NHO qui est, bien évidemment, le plus important puisque ce sont les 2 représentations les plus conséquentes.
Ce sont donc les représentants syndicaux qui sont les relais des salariés dans les entreprises et, selon ces accords, vont de 2 à 12 selon le nombre de membres du syndicat dans l’entreprise (2 représentants pour moins de 25 membres syndiqués, 3 de 26 à 50, 4 de 51 à 150 etc, jusqu’à 12 pour plus de 750 membres syndiqués).