Avec la Bulgarie, l’étude de la représentation du personnel passe par l’un de ces anciens pays de l’Est et de l’influence qui en résulte avec les traditions et les mentalités.
Les syndicats
Avec un taux de 20% de salariés syndiqués, la Bulgarie ne se situe pas parmi la barrière haute de cette représentation, loin de là.
Et deux confédérations syndicales se confrontent. La première, et celle qui reste encore dominante dans le pays, est un héritage de l’époque communistes : la KNSB (ou CITUB en anglais, Confédération des syndicats indépendants). La seconde est, au contraire, issue de l’opposition : KT Podrekpa (Confédération du travail). Elles collaborent cependant efficacement ensemble et la première est 3 fois plus importante que la seconde.
A côté de ces deux confédérations, d’autres syndicats, plus petits, existent et interviennent principalement sur des secteurs précis comme le journalisme, les transports, etc.
Les négociations collectives
Ici, les négociations collectives concernent 30 à 32% de l’ensemble des salariés. Un chiffre moyen, le double de ce qui se fait au Royaume Uni mais très loin derrière l’Autriche, par exemple. Si les accords de branche existent, les accords d’entreprise sont toutefois en train de se développer, ou au sein des municipalités pour les employés concernés. En effet, les accords sectoriels n’intéressent que peu les grandes entreprises qui ne voient là qu’une manière de reformuler la législation. Aussi, ces accords sectoriels sont-ils assez peu présents ou, lorsqu’ils existent, datent d’une époque assez ancienne et n’ont pas été revus.
Autre cas particulier, les petites entreprises qui n’ont que peu de représentation syndicale. Elles ne sont donc concernées, ni par les accords sectoriels rares ni par les accords d’entreprise, donc.
Enfin, selon les branches, ces négociations collectives sont plus ou moins présentes, avec moins de 10% dans certaines parties du tertiaire, 40% dans les manufactures ou 90% dans des parties du secteur public dont l’enseignement secondaire.
La représentation sur le lieu de travail
La Bulgarie ne comprend que très peu de représentations des travailleurs au sein même de l’entreprise. Ils sont donc le plus souvent remplacés par des syndicats locaux bien que les salariés aient le droit d’élire des représentants du personnel.
Pour finir, en termes de santé et de sécurité, des comités ou des groupes pour les conditions de santé sont créés et sont formés d’élus.