Issue de l’ancien bloc de l’est, la Croatie a été rattachée à l’Union Européenne en 2013. Elle a vécu des années difficiles avec une récession et un taux de chômage en évolution pour atteindre son pic en 2014 avec 17,1%. Un léger redressement, depuis, de son PIB a permis de redescendre doucement ce chômage à 16,6% en 2015 et d’envisager 16,1% en 2016. De cet héritage et de ces conditions économiques difficiles, qu’en est-il de la représentation des travailleurs ? C’est ce que nous allons voir ici.
Les syndicats
Le taux de travailleurs syndiqués, dans ce pays, est très largement supérieur à de nombreux autres pays puisque ce sont plus d’un tiers d’entre eux qui le sont, en rapport de 23% en moyenne, dans l’UE. S’il existe 4 confédérations principales, parmi les 24 organisations, on recense une multitude de petits syndicats (plus de 500). Il suffit en effet de 10 personnes pour en créer un et certains n’opèrent que dans un comté ou, voire dans un seul établissement. 5 de ces organisations sont représentatives sur le territoire et peuvent participer aux négociations tripartites sur le plan économique et social, à cette échelle nationale.
Les négociations collectives
Ces négociations collectives ont tendance à évoluer et s’effectuent de plus en plus à l’échelle de l’entreprise au détriment du niveau sectoriel précédent. Par contre, aucune négociation intersectorielle ne vient compléter ce tableau. Si des conflits existent, tendant à prouver que des différences notables se font jour entre certains accords, c’est la situation la plus favorable qui reste retenue.
La représentation sur le lieu de travail
Si cette représentation sur le lieu de travail est censée s’effectuer à la fois par les syndicats et les comités d’entreprise, ces derniers sont peu nombreux et laissent donc les droits des travailleurs être défendus très largement par les syndicats. C’est pourquoi, comme vu précédemment, ils sont si nombreux et si faciles à créer. Quant à la santé et à la sécurité, elles sont défendues par des représentants élus du personnel. Dans les entreprises de taille supérieure, ces représentants prennent la forme d’un comité conjoint de santé et de sécurité.