Avec ses 5,5 millions d’habitants, la Finlande n’est pas parmi les pays les plus peuplés d’Europe dont elle fait partie depuis 1995. Une population active de plus de 2,5 millions de personnes et un taux de chômage qui se rapproche dangereusement des 10% sont quelques-unes des caractéristiques de ce pays dont l’emploi se dirige vers le service public pour 32%, l’industrie pour 22%, le commerce pour 14%, les finances et les services pour 10%, l’agriculture et la forêt pour 8%, les transports et communications pour 8% et la construction pour 6%.
Les syndicats
Ce sont les ¾ de la population qui sont syndiqués en Finlande. Des syndicats très autonomes regroupés autour de 3 confédérations que sont la SAK (Suomen Ammattiliittojen Keskusjärjestö), avec plus d’un millions d’affiliés et pour ⅔ des travailleurs manuels, la STTK (Toimihenkilökeskusjärjestöry), avec plus de 600.000 affiliés, en majorité des travailleurs non manuels, et l’AKAVA, un tout petit peu en dessous de la précédente qui comprend essentiellement des salariés diplômés que convoite également la STTK. Chacune de ces confédérations est composée de syndicats affiliés.
Les négociations collectives
Par le passé, ces négociations s’opéraient essentiellement au niveau national. Il semble que, de plus en plus, le niveau sectoriel soit priorisé, à la demande de l’EK, organisation patronale. Le but est de prendre en compte, un peu plus, la spécificité de chaque secteur et d’enlever de la rigidité à l’ensemble des décisions.
La représentation sur le lieu de travail
Ce sont les syndicats qui sont l’image de toute représentation des salariés sur le lieu de travail. Ils participent aux négociations dites “de coopération” dans les entreprises qui emploient plus de 20 salariés. Les délégués syndicaux jouent alors le rôle des comités d’entreprise des autres pays comme l’Allemagne. Ils détiennent ainsi un doit à l’information et à la consultation comme les comités allemands ou autres et sont nommés par conventions collectives entre employeurs et syndicats, à l’échelle nationale et bénéficie de la protection due aux représentants des salariés.
En outre, des délégués à la sécurité sont élus pour représenter les salariés en matière de santé et de sécurité ou, dans les entreprises plus importantes, un comité de sécurité (avec représentants du personnel et de la direction).