Depuis le traité de Trianon signé en 1920, qui lui fit perdre 70% de son territoire au profit de ses voisins, ce beau pays d’Europe centrale qu’est la Hongrie a une superficie de 93.000 m² et une population d’environ 10 millions d’habitants. Anciennement communiste, le pays est désormais doté d’une économie capitaliste toujours très attachée au secteur public. A l’origine, basée sur la production, son économie très dominée par le secteur de l’industrie, a tendance à se différencier grâce notamment aux innovations technologiques et à la recherche.
Les syndicats
Environ seulement 17% des salariés sont syndiqués. On compte 6 confédérations syndicales :
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la confédération des syndicats autonomes pour les secteurs de l’industrie, du transport et de l’énergie ;
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le bloc des syndicats professionnels pour les chercheurs, diplômés et ingénieurs ;
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la ligue démocratique des syndicats indépendants pour, essentiellement le secteur de l’électricité ;
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la confédération nationale des syndicats hongrois, très à gauche dans l’échiquier politique ;
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la confédération nationale des syndicats hongrois, très à gauche ;
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la fédération nationale des conseils de travailleurs, syndicat chrétien.
Le forum pour la coopération des syndicats est lui, proche du parti socialiste, les effectifs syndicaux les plus élevés sont surtout dans le secteur public et on constate qu’il y a plus de femmes que d’hommes syndiqués.
Les négociations collectives
Il existe très peu de négociations sectorielles en Hongrie, la plupart des négociations collectives se passent au niveau de l’entreprise et elles concernent environ 30% des travailleurs. La grande majorité des accords concerne le secteur public et beaucoup d’employeurs préfèrent négocier directement avec leurs employés plutôt que de rejoindre une organisation patronale. Les conventions collectives, souvent négociées pour une durée illimitée, sont la plupart du temps, valables 2 ans et les négociations salariales se font d’année en année. Le nouveau code du travail a restreint les possibilités de négociation, notamment dans le secteur public, désormais, un décret gouvernemental fixe le salaire minimum en collaboration avec le NGTT, qui est un organe purement consultatif.
Les comités d’entreprise
Obligatoires dans toutes les entreprise de plus de 50 salariés, ils ont un rôle informatif et consultatif mais influencent rarement les décisions de la direction. Quand l’entreprise a un effectif de 15 à 50 salariés, on procédera à l’élection d’un représentant du personnel. Le nouveau code du travail permet au CE de représenter un salarié lors d’un conflit avec l’employeur et désormais, l’employeur doit consulter le CE pour tout changement important pouvant affecter le salarié.