Cette ancienne partie de la Yougoslavie a obtenu son indépendance en 1991, avant de rejoindre la Communauté Européenne en 2004, puis la zone euro en 2007. Ce petit pays d’un peu plus de 20.000 km² est l’un des moins denses de l’Europe avec un peu plus de 2 millions d’habitants, soit 95 habitants au km².
Le syndicalisme
Sur près de 800.000 actifs, le nombre de travailleurs syndiqués se situerait entre 25 et 30%, un chiffre pas totalement défini du fait de la concurrence entre les syndicats, mais qui reste important, quoi qu’il en soit. La Zveza Svobodnih Sindikatov Slovenije (ZSSS ou Confédération slovène des syndicats libres) est très largement majoritaire (plus de 150.000 syndiqués sur un total autour de 200.000, tous syndicats réunis) et se décompose en 22 fédérations dans des domaines de l’industrie, dans le tertiaire, dans le privé ou même auprès des retraités. Parmi elles, il faut citer le SKEI au sein de la métallurgie et de l’industrie électrotechnique qui compte 35.000 syndiqués à elle seule. D’autres syndicats apparaissent, comme la KNSS, Alternativa ou Solidarnost et d’autres quittent la ZSSS pour voler de leurs propres ailes comme KSS Pergam et Konfederacija ‘90. Il existe aussi un grand nombre d’autres syndicats autonomes qui opèrent auprès de secteurs professionnels qui leur sont propres.
Les négociations collectives
Dans le secteur public, elles se font à l’échelle nationale tandis que, dans le secteur privé, ce sont les accords de branche qui prévalent, entre patronat et syndicats. Mais les employeurs ont maintenant cessé ces négociations, en 2005, après l’abrogation de l’accord du privé. Les conventions sectorielles sont reconnues lorsqu’elles sont enregistrées auprès du Ministère du travail mais les accords d’entreprise n’ont pas cette obligation. Si les accords supérieurs ne peuvent généralement pas être revus à la baisse par des accords pris à un niveau inférieur, il existe néanmoins certaines dérogations à cette règle.
La représentation sur le lieu de travail
Au sein de l’entreprise, ce sont, à la fois, les syndicats et le comité d’entreprise (pour les entreprises de plus de 20 salariés) qui représentent les salariés. Le comité d’entreprise bénéficie d’un droit à l’information plus important mais les syndicats sont seuls habilités à prendre part aux négociations collectives.