Le voyage continue concernant les représentants du personnel. Le Portugal est donc le prochain pays visité. Les chiffres doivent cependant être pris avec précaution car la grave crise économique que le pays a subi tendent à modifier les décisions.
La représentation syndicale
Les chiffres varient selon ceux fournis par le gouvernement et ceux fournis par les syndicats, aussi, il est délicat d’établir une véritable représentation des syndicats au Portugal. Une estimation de l’ordre de 20%, voire légèrement inférieure, est cependant établie.
Deux confédérations sont principalement présentes, il s’agit de la CGTP-IN et de l’UGT. A côté, plus de 350 syndicats autonomes sont recensés.
Les négociations collectives
Les acteurs sectoriels étaient très largement majoritaires, par le passé, au Portugal, parmi les négociations collectives. La crise économique a eu tendance à modifier ces négociations et des chiffres provenant du Ministère du travail présentent un très net recul. Ces accords ne sont pas remplacés, non plus, par des accords d’entreprise.
Le gouvernement a mis en place une extension des conventions collectives, plus contraignantes que par le passé.
La représentation sur le lieu de travail
En théorie, sur le lieu de travail, les délégués syndicaux et les comités d’entreprise (comités de travailleurs) sont présents. En pratique, les seconds ne sont présents que dans les grandes entreprises – généralement de plus de 100 salariés- et, de plus, les deux n’ont un pouvoir que limité.
Le rôle du comité
Les délégués syndicaux font le lien entre syndicats et affiliés et, comme les comités d’entreprise, veillent à la bonne application des conventions collectives et négocient les nouvelles au sein de l’entreprise.
Délégués syndicaux comme comités détiennent, sinon, essentiellement un pouvoir d’information pour « l’évolution récente et l’évolution probable des activités de l’entreprise ou de l’établissement et de sa situation économique », sur « la situation, la structure et l’évolution probable de l’emploi au sein de l’entreprise » ou les « décisions susceptibles d’entraîner des modifications importantes dans l’organisation du travail ».
Le comité d’entreprise doit être informé et peut émettre un avis en cas de fermeture de tout ou partie de l’entreprise, de délocalisation, de détérioration des conditions de travail, de modification des heures de travail, de mise en place des congés payés, etc. Il peut organiser des réunions avec l’ensemble du personnel, sur une base maximale de 15 heures par an (5 heures pour les délégués syndicaux).