Les comités d’entreprise doivent recevoir, de la part de l’employeur, un certain nombre d’informations. En grand nombre à la création ou à la reprise du CE, elles sont également distillées tout au long de l’année selon les besoins et les situations. Mais quelles sont ces données que votre dirigeant peut ou doit vous communiquer ?
L’information initiale
Tout d’abord, dans un délais de 1 mois après les élections du CE, le dirigeant fournira :
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La forme juridique de l’entreprise (SA-SARL…),
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L’organigramme de la société (noms des dirigeants, cadres supérieurs et autres chefs de service),
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La répartition du capital social pour les associés en détenant plus de 10%,
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La position de l’entreprise au sein du groupe,
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La position de l’entreprise dans la branche d’activité
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Les perspectives économiques envisagées.
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Un exemplaire de la convention collective
Pour éviter tout risque d’accusation d’entrave, l’employeur fera en sorte que cette liste soit la plus exhaustive possible.
L’information identique à celle des associés
Selon que la société est ou non commerciale, divers documents seront transmis. Depuis les documents comptables établis pour les associés au rapport du commissaire aux comptes que reçoivent les actionnaires en passant par les documents transmis à l’administration fiscale, les représentants du comité d’entreprise seront informés au même titre que les associés ou actionnaires.
Ces documents relèveront du droit occasionnel de consultation (en cas d’AG par exemple). Dans ce cas cette consultation se fera directement au siège ou portera sur des documents envoyés à chaque personne concernée. Un article portant sur ce sujet est disponible sur La réunion du CE.
Ou du droit permanent pour la prise de connaissance d’informations passées auprès du siège social ou administratif de la société : inventaires, comptes annuels, liste des dirigeants, comptes consolidés, rapports de direction et du CAC…
L’information périodique du CE
L’information peut, enfin, être périodique. D’une part trimestrielle pour ce qui est de l’information sur l’évolution générale des commandes et de la situation financière, l’exécution des programmes de production, les retards éventuels dans le paiement des cotisations de sécurité sociale. Et pour les sociétés de plus de 300 salariés : politique d’investissement, situation de l’emploi, utilisation des contrats précaires, présence de stagiaires, recours aux contrats aidés.
D’autre part annuelle pour les rapports sur la situation économique, le plan d’action d’égalité homme/femme, la justification de recours passés et/ou aux contrats précaires. Le rapport annuel d’ensemble viendra en sus pour les entités de plus de 300 salariés.