La loi stipule que les réunions ordinaires du comité d’entreprise doivent se dérouler mensuellement pour les entreprises dont l’effectif est inférieur à 150 salariés et qui ne relèvent pas de la délégation unique du personnel (DUP). Pour les entreprises qui ne respectent pas ces conditions, ces réunions doivent se dérouler bimestriellement (article L2325-14 du Code du travail). Certaines questions d’une certaine importance peuvent nécessiter la tenue d’une réunion de façon anticipée, il s’agit des réunions extraordinaires. Ce sont des réunions exceptionnelles.
A la demande de l’employeur ou des élus
Quelques-uns de ces sujets peuvent être traités, sans attendre la prochaine réunion périodique, entre deux réunions ordinaires. C’est le cas si le sujet nécessite une prise de décision rapide, si le sujet revêt un caractère préoccupant. L’employeur peut demander à organiser ces réunions extraordinaires pour débattre d’un sujet important avec les élus.
Cette réunion exceptionnelle peut également se faire à l’initiative des élus, dès lors où la majorité d’entre eux a exprimé ce souhait. La loi ne précise aucunement cette notion de majorité mais, sur le principe, cela implique uniquement les membres disposant du droit de vote. C’est-à-dire les élus titulaires ou les suppléants en cas de défaillance de l’un des titulaires.
En cas de défaillance de l’employeur
L’employeur ne peut émettre de jugement sur le bien fondé d’une demande de réunion extraordinaire. Ainsi, lorsqu’elle est faite par la majorité des membres du comité d’entreprise, l’employeur ne peut s’y soustraire au risque de se voir condamner de délit d’entrave.
En cas de défaillance de l’employeur, celui-ci peut être convoqué par l’inspecteur du travail.
Le formalisme de la réunion extraordinaire
Sur la question des délais impartis pour que l’employeur réunisse les élus, la loi ne précise rien. Toutefois, il semble logique, au vu du caractère d’urgence des questions à traiter, que l’employeur organise cette réunion dans les plus brefs délais. Ce délai doit d’ailleurs être stipulé dans le règlement intérieur de l’entreprise.
La loi ne précise aucun formalisme sur la réunion extraordinaire. Il appartient aux élus du CE d’apporter la preuve que cette demande a bien été effectuée à la majorité des membres. Cette demande peut être effectuée au cours d’une réunion ordinaire sous forme de résolution, auquel cas le vote est officiellement entériné. Le CE devra également produire la liste des sujets qui seront abordés pendant cette réunion.